Le caractère éminemment théâtral de cette célèbre sonate de Donizetti nous saute aux oreilles dès la première écoute. Une mini ouverture en do mineur d’un opéra imaginaire qui débute par un mouvement lent et poignant, tragique et léger, s’achevant par les trois coups du lever de rideau. Suit alors un allegro dans le ton homonyme, rapide et virtuose, comme annonciateur d’airs volubiles et bavards pour ténor ou soprano.
Bien que laissant la partie de flûte solo totalement intacte par rapport à l’originale, cette adaptation pour deux flûtes et clavier est née d’une évidence : le dialogue permanent et nourri de la flûte avec la main droite du piano. Il suffisait alors de répartir la main gauche de ce dernier entre les deux main de la nouvelle partie et nous obtenons un soutien harmonique aisée et abordable par beaucoup d’élèves pianistes débutants... ou de professeurs de flûte un tantinet rompus à la pratique du clavier, comme nous le sommes à peu près tous par la force des choses, n’est-ce pas ?
En un mot, une pièce d’audition et de répertoire brillante et remarquable qui nous amènera sans doute à pousser plus volontiers la porte des classes de piano, eu égard à l’évidence et à la facilité de cette nouvelle partie.